
Sea horse
Exposition هِسْسْ murmures de tempête. Cité Internationale des Arts (Paris, FR), 26.4—7.5.25. CuratRICE María Ines Rodrigues
Peuplier, encre, plâtre, t-shirt en coton, 270 x 50 cm, 2024
Sea horse est issue de la série des Animaux psychopompes débutée dans le cadre de la résidence In Situ Fondation Carasso x Cité Internationale des Arts, 2024-25.
Le rapport d’une société à ses morts reflète celui qu’elle entretient avec la terre et le vivant. Dans les sociétés rationalistes, la mort signifie absence et perte d’action, excluant les morts de la sphère sociale. Ailleurs, d’autres cultures intègrent les morts à la vie : signes naturels, compostage des corps, ou encore lien entre défunts et territoire. Ces pratiques unissent humains, terre et autres formes de vie.
Dans de nombreuses traditions — asiatiques, africaines, amérindiennes ou européennes antiques — les animaux jouent un rôle d’intermédiaires entre vivants et morts. Appelés psychopompes (du grec psukhê, « âme », et pompos, « guide »), ils escortent les âmes vers l’au-delà.
Le cheval, par exemple, est un psychopompe porteur du mort devenu cavalier. Symbole de puissance et de passage, il incarne à la fois la protection et la menace. Dans les mythes celtiques, il surgit des flots pour guider le défunt dans une traversée marine — une image que la sculpture SEA HORSE explore en écho à ces récits.
Exhibition هِسْسْ whispers of storm. Cité Internationale des Arts (Paris, FR), April 26—May 7, 2025. Curator María Ines Rodrigues
Poplar, ink, plaster, cotton T-shirt, 270 x 50 cm, 2024
Sea horse is part of the Psychopomp Animals series, which began as part of the In Situ Fondation Carasso x Cité Internationale des Arts residency, 2024-25.
A society's relationship with its dead reflects its relationship with the earth and the living. In rationalist societies, death signifies absence and loss of action, excluding the dead from the social sphere. Elsewhere, other cultures integrate the dead into life: natural signs, composting of bodies, or even links between the deceased and the land. These practices unite humans, the earth, and other forms of life.
In many traditions—Asian, African, Native American, and ancient European—animals play the role of intermediaries between the living and the dead. Called psychopomps (from the Greek psukhê, “soul,” and pompos, “guide”), they escort souls to the afterlife.
The horse, for example, is a psychopomp that carries the dead, who become riders. A symbol of power and passage, it embodies both protection and threat. In Celtic myths, it rises from the waves to guide the deceased across the sea—an image that the sculpture SEA HORSE explores in echo of these stories.



crédits photographiques
Eugénie Touzé et Anais Barras
